J'ai lu La part des anges de Laurent Bénégui

Le résumé de la quatrième de couverture :

À la mort de Muriel, sa mère, Maxime se rend au Pays basque pour les funérailles. Il assiste à la crémation en état de choc et, quand on lui donne les cendres, ne sait pas quoi en faire. Il dépose donc l'urne dans le panier à commissions de sa mère pour emmener celle-ci une dernière fois faire ses courses au marché. Une initiative en forme d'hommage épicurien qui devient embarrassante lorsque, entre les étals de fruits et de poissons, apparaît Maylis, la jolie infirmière qui s'est occupée de Muriel jusqu'à son dernier souffle... Comment lui avouer que celle-ci est au fond du cabas ?
Écrire sur le deuil avec humour et légèreté, sans pour autant négliger la profondeur des émotions, c'est le pari réussi de cette comédie qui encense la vie. Avec son esprit facétieux et son art de plonger ses protagonistes dans les situations les plus inextricables, Laurent Bénégui compose un émouvant éloge de la figure maternelle tout en célébrant les plaisirs de l'existence.

Un roman fin et drôle sur un sujet qui l'est pourtant bien moins : la mort. Notre héros, Maxime, vient de perdre sa maman, Muriel, des suites d'une longue maladie. Lui habite à Paris, elle dans le Pays Basque. Fils unique, n'ayant jamais connu son papa, il doit faire face seuil à ce deuil, organiser les funérailles. Et se décide à faire incinérer Muriel. Quand il récupère ses cendres, il décide de lui offrir une dernière balade, dans les allées du marché qu'elle aimait tant fréquenter. L'humour fin et parfois cocasse est à prendre au second degré, à chacun sa façon de faire son deuil. Maxime lui trouvera sans le vouloir, et un peu par hasard, ce réconfort avec Maylis. Des retrouvailles dans un café, un rapprochement qui crée des liens, des courses dans un marché pleines de surprises...

J'ai passé un bon moment avec ce roman qui se lit rapidement, au style accessible et agréable. Pas de succession de chapitres ici, l'histoire tient en un seul bloc. J'ai apprécié le ton léger et fin de l'auteur, ainsi que ses descriptifs gustatifs sur les mets et ingrédient décrits au fil des pages. On a envie de se promener avec nos deux (trois) protagonistes au milieu de ce marché, et de déguster les spécialités locales. La part des anges se lit avec douceur et légèreté, et les apparitions en italique des pensées de Muriel au fil de cette journée pas comme les autres apportent une dose supplémentaire de second degré à l'ensemble. Une lecture qui nous invite encore plus à profiter de l'instant présent à sa juste valeur !

198 pages / 17 euros

Merci aux Editions Julliard pour l'envoi de ce roman !