J'ai lu Un monde sans moi de Franck Lucas

Le résumé de la quatrième de couverture :

A moi l’image du héros lointain, du Zeus tonnant (pas trop quand même) et du deus ex machina. A elle (…) tout ce fatras de l’angoisse et de la dépendance enfantines que l’on lance chaque jour à la tête de sa maman lorsque l’on appartient à la race étrange et monstrueuse des petits d’homme. (…) Pendant vingt ans, j’ai cherché à toucher du doigt l’héroïsme sur moult champs de bataille ; et je ne savais pas que l’héroïsme dormait chaque nuit à mes côtés lorsque la guerre me donnait congé. »

Au crépuscule de sa vie, un homme emprisonné dans le silence se raconte enfin. Dans sa traversée du siècle et de la guerre, sa boussole fut son amour d’enfance, Marie.    

Par sa lucidité, son humour et sa mélancolie, Michel révèle, touche après touche, une histoire empreinte d’humanité, une flèche qui va droit au coeur.

Un beau roman qui se lit bien, plein de promesses, d'amour, de vie. Notre personnage central, Michel, ce vieil homme qui a connu la guerre, les guerres, sort de son silence et nous livre les batailles qu'il a menées, dans son passé, au cours de sa petite vie, contre lui-même également. Plus fort que tout, l'amour avec un grand A, pour celle qui fut un peu son premier amour d'enfance, Marie, et qui deviendra la mère de ses nombreux enfants.

Jusqu'à la dernière page de ce récit, ce qui est plus fort, c'est l'amour, le don de soi à l'autre. Malgré les petites trahisons, il revient toujours, plus fort, plus vrai, et porte l'autre vers le meilleur. Ce roman se lit avec bonheur, même si certains passages ne sont pas des plus faciles, sur fond de guerre notamment. En tout cas, les 144 pages qu'il nous offre font du bien au moral, même si elles sont plutôt chargées en émotions. A découvrir pour un bon moment de lecture.

144 pages / 15 euros

Merci aux Editions Erick Bonnier et à Eric Poupet pour l'envoi de ce roman !