J'ai lu Les petites filles de Julie Ewa

Le résumé de la quatrième de couverture :

Bénévole dans une association qui s'occupe d'enfants, Lina est partie poursuivre ses études à Mou di en Chine. Thomas, lui, enquête pour une ONG sur les disparitions d'enfants (principalement des petites filles) qui sévissent depuis des décennies dans cette région reculée. La jeune femme accepte de lui servir d'espionne sur place où elle découvre vite les ravages de la politique de l'enfant unique. Mais ses questions vont semer le trouble dans le village. Quand un mystérieux assassin se met à éliminer un à un tous ceux qui semblaient savoir quelque chose, elle comprend que le piège est en train de se refermer sur elle...

Réseaux d'adoption clandestins, mafias chinoises, trafics d'organes, prostitution... oscillant entre passé et présent, un thriller dépaysant, remarquablement documenté, qui nous conduit au cœur d'une Chine cynique et corrompue où la vie d'une petite fille ne vaut que par ce qu'elle peut rapporter.

Les petites filles est un beau roman, dont on perçoit clairement qu'il refléte des événements passés en Chine avec en sujet majeur les disparitions d'enfants. Un roman qui fait froid dans le dos à de nombreuses reprises. Un roman bien écrit, avec du suspense, des rebondissements, et un style bien travaillé. Au fil des chapitres, on passe des années 1990 à aujourd'hui, pour mieux comprendre ce qui amène Lina à Mou di. Car tout repose sur le passé, et les faits qui se sont déroulés une vingtaine d'années plus tôt. Et avec un titre comme 'Les petites filles', on se doute que ce livre parle d'enfants, et du sort réservé à de nombreuses petites filles... Dès les premières pages, on est plongé dans l'ambiance. Sombre, dure et pas tendre du tout.

Dans ce roman, il y a aussi de beaux personnages, bien peaufinés, qu'on imagine en fermant les yeux tant les descriptifs nous projettent dans l'histoire, et une petite histoire d'amour aussi, qui donne du charme à l'ensemble. J'ai bien apprécié ce livre, car même s'il est un roman, il permet de nous montrer que le monde n'est pas joli partout, et qu'on a quand même pas mal de chance d'être 'libre' dans tous les sens du terme. Malgré le sujet central, il y a quand même un peu d'espoir et de vie. Et tant qu'il y a de la vie...

Merci aux Editions Albin Michel pour l'envoi de ce roman !