J'ai lu Au début de l'amour de Judith Hermann

Le résumé de la quatrième de couverture :

Stella mène une existence sans histoire dans un paisible quartier résidentiel de banlieue, avec son mari et sa fillette de quatre ans. Un jour, un inconnu sonne à sa porte. Elle ne l’a jamais vu, il veut lui parler, il insiste. Pour Stella, c’est le début d’un cauchemar. Mais à la peur légitime se mêlent des sentiments plus troubles. Peu à peu, insidieusement, cet homme remet en question les fondements mêmes de sa vie.
 
Avec Au début de l’amour, Judith Hermann, l’une des grandes voix de la littérature allemande d’aujourd’hui, publie son premier roman après trois recueils de nouvelles. Tendu par un véritable suspense, marqué par sa voix grave et profonde, il rassemble avec maestria tous les thèmes chers à l’auteur de Maison d’été, plus tard, et analyse avec une acuité fascinante les ambiguïtés de l’amour, le deuil impossible de la jeunesse et le nécessaire apprentissage de la sagesse.

Ce roman est plein de mystère et de frayeur. On y découvre la petite vie tranquille de Stella avec son mari et leur petite fille Ava. Dans une jolie maison dans un lotissement de banlieue, semblable à toutes les maisons qui l'entourent. Jason, son mari, est souvent sur des chantiers, et ne rentre que rarement. Stella est infirmière, elle s'occupe de patients à domicile avec qui elle a tissé des liens un peu plus que simplement professionnels. Elle garde le contact avec sa meilleur amie d'adolescence à qui elle téléphone et écrit souvent des lettres. Et Ava passe ses journées au jardin d'enfants. Une petite famille normale, comme il y en a partout.

Au fil des pages, l'auteur prend son temps pour poser les choses, le cadre, la petite vie de nos personnages principaux. Quand Mister Pfister commence à sonner chez elle très régulièrement et à déposer des lettres et des petits objets dans sa boîte aux lettres, on commence à avoir un peu froid dans le dos, et à se demander jusqu'où tout cela va aller, et comment on réagirait nous aussi dans une pareille situation. Quand il ajoute son nom sur la boîte aux lettres de Stella, on a un peu des frissons dans le dos... Heureusement elle finit par porter plainte pour tenter de stopper le harcèlement permanent dont elle est victime. Et les choses finissent par 'rentrer' dans l'ordre. J'aurais personnellement eu envie d'un peu plus de rythme et de vitesse, d'actions et de rebondissements. Mais 'chi va piano va sano'...

Merci aux Editions Albin Michel pour l'envoi de ce roman !